Les Chroniques du Canal de la Rivière Massacre

Le Canal de la Rivière Massacre, de sa genèse à nos jours

En aout 2018, sous la présidence de Jovenel Moïse, l’état haïtien décida de construire un système d’irrigation alimenté par les eaux de la Rivière Massacre.

 L’objectif de cette construction était de contrôler les crues de cette rivière et de faciliter l’irrigation d’environ 3.000 ha de terres dans la plaine de Maribaroux.

Le projet irrita le gouvernement dominicain et le 26 avril 2021, des soldats dominicains du Corps Spécialisé de Sécurité Frontalière Terrestre (CESFRONT) firent une incursion sur le territoire haïtien et tentèrent d’intimider les travailleurs pour qu’ils arrêtent le chantier.

En aout 2018, sous la présidence de Jovenel Moïse, l’état haïtien décida de construire un système d’irrigation alimenté par les eaux de la Rivière Massacre.

Pour tenter de baisser la tension, le 27 avril, la Gouverneure de la province de Dajabon Rosalba Milagros Peña de Rodríguez accueillit dans son bureau l’Ambassadeur d’Haïti à Santo Domingo, le professeur Smith Augustin et aussi des autorités locales haïtiennes et dominicaines, des organisations de la société civile, des fonctionnaires et des techniciens des administrations locales. Mais cette réunion n’aboutit pas au résultat escompté.

Le 27 mai, une nouvelle rencontre eut lieu à la chancellerie dominicaine à Santo Domingo. A l’issue de cette rencontre, les deux parties convinrent que la construction du canal ne constituait pas une déviation de la rivière Massacre et ils décidèrent de constituer une table technique binationale pour contribuer à la gestion des cours d’eau transfrontaliers.

L’état haïtien contacta l’entreprise cubaine DINVAI qui commença la construction du canal en juin 2019.

Mais les travaux s’arrêtèrent à la mort du président Jovenel Moïse en 2021.

En août 2023, des paysans de Ouanaminthe et de Ferrier décidèrent de continuer le travail, afin de disposer de suffisamment d’eau pour assurer l’arrosage des terres dans la plaine de Maribaroux.

Cette nouvelle provoqua la colère du gouvernement dominicain qui, en guise de contestation, décida de prendre des mesures telles fermetures des frontières, cessation de livraison de visa dominicain aux haïtiens, etc.

Malgré ces mesures prises par la république voisine, les habitants de Ouanaminthe et des zones environnantes sont plus que motivés pour achever le canal. Et de tout le territoire national, des mots de solidarité et d’encouragement fusent pour apporter du soutien et plus de motivaitons à ces centaines de citoyens qui restent debout comme un seul homme pour s’assurer que le Projet arrive à terme.

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Steeve Charles

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