Abdourahamane Tiani déclare qu’il ne cédera pas aux pressions de la CEDEAO

Abdourahamane Tiani déclare qu’il ne cédera pas aux pressions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour redonner le pouvoir au président destitué Mohamed Bazoum.

Après le putsch du 26 juillet dernier, le bloc régional ouest-africain a fait montre de son mécontentement vis-à-vis du Coup d’Etat. Un ultimatum a été donné au CNSP pour rétablir l’ordre constitutionnel. Entre-temps, le Nigéria a coupé son approvisionnement en électricité au Niger qui en dépend à 70%. La CEDEAO, quant à elle, a imposé un blocus économique au Niger impliquant la cessation de toutes les transactions commerciales et financières avec le Niger. L’usage de la force est considéré comme la dernière option si les putschistes ne se plient pas aux éxigences du block ouest-africain.

Le Général Abdourahamane Tiani rejette ces sanctions et les qualifie d’injustes et inhumaines. “Le CNSP rejette en bloc ces sanctions et refuse de céder à toute menace et d’où qu’elles viennent”, a-t-il fait savoir dans un discours télévisé. Il a ensuite fermement ajouté : “Nous refusons toute ingérence dans les affaires intérieures du Niger”.

Quelques jours après l’attaque contre l’ambassade de France au Niger, l’Etat-Major des Armées françaises a déclaré à l’AFP qu’un cinquième avion du gouvernement français s’est rendu à Niamey pour évacuer des ressortissants français et européens. Face à l’évacuation massive des français qui séjournaient au Niger, Abdourahamane Tiani a réagi en précisant que les français “n’ont jamais été l’objet de la moindre menace” et “n’ont aucune raison objective de quitter le Niger”.

Il est à noter que l’ancienne colonie française a fêté la 63ème année de son indépendance le jeudi 3 août 2023. Pendant la commémoration, le nouveau président Abdourahamane Tiani a prononcé un discours rassembleur tout en continuant de rejeter les sanctions économiques de la CEDEAO.