Hommage à Jean Jacques Dessalines
Hommage du poète Ignace Nau à l’Empereur Jean Jacques Dessalines
Jean Jacques Dessalines reste l’une des figures les plus emblématiques de l’Histoire vu ce qu’il a accompli de son vivant en passant du statut d’esclave à celui d’Empereur. Ayant combattu pour la liberté de ses concitoyens face aux Grandes Puissances de son époque, ayant voulu étendre l’étendard de la Liberté à tout le continent en offrant son aide aux indépendantistes de l’Amérique latine, il s’est érigé en une figure incontournable de l’Histoire des Luttes. L’Histoire de Dessalines a fait couler beaucoup d’encre et beaucoup de salives depuis plus de 2 siècles, certains tentant de minimiser son œuvre, d’autres lui rendant hommage et vantant ses exploits.
Aujourd’hui, le 17 octobre 2023, 217 ans après la mort de l’Empereur, Radio-Lakay vous invite à vous délecter de ce texte d’Ignace Nau, poète issu de la seconde période de la Littérature Haïtienne (marquant le début du Romantisme Haïtien). Un texte dans lequel le poète honore la mémoire de Jean Jacques Dessalines.
Ramène dans nos champs l’abondance
« C’est toi grand Empereur qui maîtrise la France
Qui sus par ta valeur, ta douceur, ta bonté,
Prendre un si noble essor vers l’immortalité
En mes faibles écrits, je célèbre ta gloire,
mais tu t’élevas seul au temple de mémoire
Les vils Français en vain te choisissaient des fers
Favori du Dieu Mars, au milieu des alarmes
Tu triomphes de tout par la force des armes
Tel on voit un rocher battu par la tempête
Méprisant tous les coups qui fondent sur sa tête
Braver tous leurs efforts en insultant les cieux
Et repousser au loin les flots audacieux
Tel on vit ta valeur constante et généreuse
Du milieu des combats sortira victorieuse
Ton intrépide cœur garda de sa pureté
Partout tu conservas ta noble fermeté
S’il eut tissu le fil de tes belles années
ROME pour couronner tes bienfaits immortels
Comme à ses demi-dieux, t’eut dressé des autels »
« Dessalines, à ce nom, ami, découvrons-nous !
Je me sens le cœur battre à fléchir les genoux
Et jaillir à ce nom un sang chaud dans mes veines.
Suspendez vos plaisirs, recueillez votre cœur,
Songez à nos héros, songez à l’Empereur !
Et Jean-Jacques, semblable à quelque esprit de Dieu,
Dicta l’indépendance à la lueur du feu !…»