Éclaircissement sur l’Affaire Wilkens Scott Fifi : Plagiat du Recueil Post-Inédit de Godson Moulite « Auréole Créole »
L’auteur Wilkens Scott Fifi est accusé d’avoir plagié le recueil post-inédit de l’écrivain Godson Moulite « Auréole Créole». Godson Moulite apporte quelques détails concernant l’affaire.
L’écriture, souvent perçue comme un terrain d’expression libre et créative, n’échappe cependant pas à certaines dérives. L’authenticité, la source d’inspiration et la propriété intellectuelle sont des enjeux fondamentaux dans le domaine littéraire. C’est dans ce contexte que se déploie une affaire qui a secoué le monde littéraire : l’accusation de plagiat portée contre Wilkens Scott Fifi pour son recueil prétendument inspiré de celui de Godson Moulite, intitulé Auréole Créole.
Ce recueil, un ensemble de poèmes post-inédites, représente la quintessence de l’expression littéraire créole contemporaine, mais sa tentative de piratage par Fifi soulève des questions sur les frontières de la création artistique, de la moralité et des pratiques éditoriales. Dans cette analyse, nous allons examiner les éléments qui relient ce recueil à un acte manifeste de plagiat, tout en mettant en lumière les implications culturelles et sociales de cette affaire.
Le Recueil de Godson Moulite : « Auréole Créole »
Le recueil Auréole Créole est l’aboutissement d’années de travail et de réflexion pour Godson Moulite, un auteur passionné par l’authenticité des voix créoles et la richesse culturelle des îles. Son travail s’est toujours inscrit dans une démarche de sauvegarde de la langue créole, en l’intégrant au discours littéraire mondial. Le recueil, qui est le fruit de poèmes post-inédits de Moulite, capte la beauté, la douleur, et la force des traditions créoles, tout en portant un message universel sur l’identité et la résistance. La langue, chargée de symboles et d’émotions, se fait porteuse d’un héritage souvent marginalisé.« Auréole Créole » se veut à la fois une célébration et une critique de l’expérience créole, une exploration de la place de cette culture dans le monde contemporain. C’est un recueil qui tente d’apporter une lumière nouvelle sur la complexité de l’héritage créole, et la manière dont il survit et évolue dans les sociétés modernes, souvent stigmatisées par la domination coloniale.
Cependant, derrière l’apparente simplicité poétique de ce recueil se cache un travail de recherche minutieux, une exploration des rythmes et sonorités créoles, une déconstruction des stéréotypes sociaux et culturels. L’originalité de Auréole Créole ne réside pas seulement dans sa thématique, mais aussi dans la façon dont l’auteur parvient à capturer et à transcrire une essence, une couleur, et une voix qui lui sont propres.
Le Plagiat : Une Tentative de Subversion par Wilkens Scott Fifi
Au centre de ce débat se trouve Wilkens Scott Fifi, un écrivain qui, sans doute pour des raisons de reconnaissance ou de célébrité, a opté pour une voie controversée. Fifi, dont les écrits ont souvent été salués par une certaine critique, a vu son nom éclipsé par une accusation de plagiat. L’élément déclencheur de cette affaire réside dans la parution de son dernier recueil, qui semble étrangement trop proche du travail de Godson Moulite, et plus particulièrement de Auréole Créole.
Les similarités sont frappantes : l’usage de métaphores communes, des structures poétiques semblables, des tournures de phrases quasi identiques. L’accusation est d’autant plus sérieuse que les extraits de Auréole Créole ont été retrouvés dans des passages entiers de l’œuvre de Fifi, et ce, sans aucune forme de crédit ou de mention de la source. L’auteur a transformé des concepts et des idées propres à Moulite en les réécrivant à peine, et ce, dans un cadre qui semble vouloir exister indépendamment de l’influence originelle.
Ce n’est pas un simple emprunt ou une influence stylistique : ce sont des éléments clefs du recueil qui sont détournés, des voix, des symboles et même des nuances culturelles réutilisées, parfois de manière presque identique. Les lignes poétiques qui, dans Auréole Créole, célèbrent la résistance créole contre l’oppression coloniale, se retrouvent textuellement dans le recueil de Fifi, transformées, certes, mais non reconnues.
L’Imposture Littéraire et les Conséquences Culturelles
Le plagiat, dans le monde de la littérature, n’est pas simplement une question de vol de mots ou de phrases. Il s’agit aussi d’un affront à la culture, à l’âme même de l’œuvre. Godson Moulite, en tant que porte-voix de la culture créole, a contribué à un renouveau littéraire important. Chaque mot, chaque image dans Auréole Créole est le fruit d’une réflexion personnelle et d’une recherche de signification profonde pour et par sa communauté. La tentative de Fifi d’approprier ces éléments sans reconnaissance est une trahison non seulement de l’auteur, mais aussi de toute une culture.
L’affaire va au-delà de la simple violation des droits d’auteur : elle touche à l’intégrité culturelle et à la sauvegarde des traditions littéraires. L’absence de respect des codes de la propriété intellectuelle risque de créer une dynamique où les artistes créoles et d’autres cultures minoritaires pourraient être vus comme des réservoirs à exploiter, sans respect pour la valeur véritable de leurs créations.
Pour aggraver l’affaire, la préface du recueil de Wilkens Scott Fifi a été rédigée par Ébène, un écrivain camerounais relativement méconnu, mais qui a récemment gagné une certaine visibilité dans le monde littéraire grâce à des prises de position polémiques. Son approche de la préface, qui cherche à encenser Fifi comme un pionnier de la littérature créole moderne, a suscité une vive controverse. Nombreux sont ceux qui voient dans cette préface un soutien implicite à l’acte de plagiat, voire une tentative de légitimer un vol littéraire sous couvert de réinvention artistique.
Louis Ébène, dans sa présentation, se positionne comme une voix modérée et accessible, qui cherche à rendre l’écriture créole compréhensible au plus grand nombre, sans se soucier véritablement de l’origine de cette écriture. Cependant, ce regard simpliste et dépourvu de nuance peut être interprété comme une minimisation de la portée du plagiat et de l’importance de la reconnaissance des auteurs originaux.
Il semblerait dans sa volonté de populariser la littérature créole, ait cédé à la facilité de l’imitation au lieu de défendre la richesse de l’originalité. L’affaire du plagiat de Wilkens Scott Fifi est une mise en lumière de la fragilité de la scène littéraire contemporaine et de la nécessité de défendre les auteurs originaux et leur héritage. Les accusations à son encontre sont sérieuses et ne peuvent être balayées d’un revers de main.
Ce scandale met en exergue l’importance de respecter la propriété intellectuelle et d’assumer pleinement la complexité de la création littéraire.
Le recueil Auréole Créole de Godson Moulite, qui s’inscrit dans une tradition profondément ancrée dans les luttes culturelles et sociales, reste un monument de la poésie créole contemporaine. L’auteur, par son travail, a su capturer l’essence de son peuple et de son histoire. Le plagiat de son œuvre n’est pas simplement une question de droit, mais une insulte à cette démarche collective et créative.
Quant à Wilkens Scott Fifi, sa carrière pourrait bien être ternie à jamais si des mesures judiciaires sont prises et si la communauté littéraire parvient à faire entendre sa voix contre l’imposture. Quant à la préface d’Ébène, elle pourrait bien être vue comme un exemple de ce qu’il faut éviter : la banalisation de l’originalité et la complicité silencieuse dans les dérives du plagiat.
Godson MOULITE