Des manifestations anti-israéliennes à travers le monde

A la veille du 7 octobre 2024, des dizaines de milliers de personnes manifestent leur mécontentement vis-à-vis des crimes de guerre commis par Israël

Le 7 octobre 2023, une attaque surprise bien orchestrée a été perpétrée contre Israël par le Hamas. Bilan de l’attaque : environ 1205 morts, dont 35 enfants, selon un bilan officiel israélien établi par l’AFP.

Israël n’a pas tardé à répliquer en optant pour “l’utilisation massive d’armes explosives à large rayon d’impact dans des zones densément peuplées, ce qui n’a pas permis de faire la distinction entre les civils et les combattants.”, selon un rapport de l’ONU.

Bilan de l’offensive israélienne : 348 morts côté soldats israéliens; côté palestinien 41 802 morts (la grande majorité, des civils), déplacement de 80% de la population gazaouie, 96 844 blessés, 163 778 bâtiments détruits.

Selon un rapport de l’UNICEF : “Plus de 5 300 enfants palestiniens auraient été tués en seulement 46 jours, soit plus de 115 par jour, chaque jour, pendant des semaines et des semaines. D’après ces chiffres, les enfants représentent 40 % des morts à Gaza. Cette situation est sans précédent. Autrement dit, la bande de Gaza est aujourd’hui l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant.“

Le rapport poursuit : “Nous recevons également des informations selon lesquelles plus de 1 200 enfants se trouvent encore sous les décombres des bâtiments bombardés ou sont portés disparus.“

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Volker Tūrk, a quant à lui déclaré : « L’obligation de choisir des moyens et des méthodes de guerre qui évitent ou, tout du moins, réduisent au maximum les dommages causés aux civils semble avoir été systématiquement violée dans la campagne de bombardement d’Israël. » Volker Türk a aussi ajouté: « Les méthodes et moyens choisis par Israël pour mener les hostilités à Gaza depuis le 7 octobre, notamment l’utilisation massive d’armes explosives à large rayon d’impact dans des zones densément peuplées, n’ont pas permis de faire la distinction entre les civils et les combattants.« Les vies et les infrastructures civiles sont protégées par le droit international humanitaire.”

Les crimes de guerre israéliens ont provoqué un élan de solidarité de millions de personnes à travers le monde vis-à-vis des palestiniens sous-armés face à une Israël détentrice de l’arme nucléaire. Cet élan de solidarité peut être constaté sur les réseaux sociaux et aussi dans les rues de plusieurs villes du monde.

À Washington, pendant qu’environ un millier de manifestants en colère s’étaient rassemblés devant la Maison-Blanche exigeant la fin de l’aide militaire états-unienne à son allié stratégique Israël, un homme a tenté de s’immoler, d’après les journalistes de l’AFP. Des policiers et des passants ont réussi à éteindre le feu en l’arrosant d’eau.

À New York, dans le quartier de Times Square, des milliers de personnes ont défilé exhibant des photos de personnes tuées par l’offensive militaire israélienne à Gaza. « En tant qu’Américains, nous en avons assez que l’argent de nos impôts aille à Israël pour bombarder des enfants en Palestine, puis au Liban », a affirmé Daniel Perez, un New-Yorkais.

A Sydney, dimanche dernier, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans Hyde Park avec des drapeaux palestiniens et libanais et une pancarte affichant :« Arrêtez d’armer Israël ».

Londres : Samedi matin, plusieurs milliers de manifestants ont gagné les rues avec l’ancien leader travailliste Jérémy Corbyn (aujourd’hui indépendant) ou encore l’ex-premier ministre écossais Humza Yousaf en tête.

Dans les rues de Berlin, plus de 1000 personnes ont manifesté leur solidarité au peuple palestinien tandis qu’ un groupe pro-israélien d’environ 650 personnes a aussi défilé dans la capitale, selon la police.

A Rome, lors d’une manifestation réunissant des milliers de personnes, de jeunes propalestiniens ont lancé des bouteilles, des pétards contre les forces de l’ordre qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène et des canons à eau.

A Paris, 5000 manifestants ont défilé en criant : “Palestine vivra, Palestine vaincra!” Le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon faisait partie du cortège.

A Madrid, des pancartes affichant « Boycott Israël » ou « L’humanité est morte à Gaza » ont brillé sous le soleil portées par des manifestants qui demandaient au premier ministre espagnol Pedro Sanchez de rompre les relations diplomatiques avec Israël.

Au Vénézuéla, des centaines de chavistes et des membres de la communauté arabe se sont rassemblés devant le siège de l’ONU à Caracas avec un drapeau palestinien de 25 mètres de long et criant « Vive la Palestine libre! » ou « Iran, Iran, frappe Tel-Aviv! ». Ils ont remis à l’ONU un document appelant à la fin du « génocide » du peuple palestinien et à des « actions concrètes » à l’encontre d’Israël.

En Afrique du Sud, des centaines de personnes ont evahi les rues portant des drapeaux palestiniens et lançant des slogans anti-israéliiens. “Israël est un état raciste !”, lançaient-ils à tout bout de champs.